À l’heure où le GIEC alerte sur l’urgence climatique, il est indispensable de repenser les modes de déplacement. En France, les transports sont responsables de 39% des émissions de CO2. Adopter des moyens de transport plus écologiques est donc primordial pour assurer un avenir durable. Vélo, transports en commun, covoiturage, voiture électrique : quelles sont les meilleures solutions pour se déplacer sans polluer ?
La marche et le vélo, les solutions les plus écologiques
La marche à pied est par nature le mode de déplacement qui a le plus faible impact sur l’environnement. En ville, presque 50% des déplacements en voiture concernent des distances inférieures à 3km, soit entre 30 et 45 minutes de marche.
Le vélo est également un excellent choix pour se déplacer sur de courtes distances. Cet outil de la mobilité douce n’émet pas de CO2 et sa fabrication est peu énergivore. En ville, le temps de trajet est souvent équivalent entre le vélo et la voiture. De plus, des études ont démontré que la pratique quotidienne du vélo a un impact extrêmement positif sur la santé en réduisant de 28% le risque de mortalité, notamment en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires et le cancer.
Pour gagner du temps ou couvrir des distances plus importantes, le vélo à assistance électrique constitue lui aussi une bonne solution écologique. La fabrication de la batterie nécessite toutefois l’exploitation de ressources rares et polluantes, mais le bilan reste très positif face aux voitures, qu’elles soient électriques ou thermiques.
Les transports en commun, indispensables à la transition énergétique
Le développement des transports en commun est un moyen très efficace de réduire les émissions de CO2 et de bâtir une stratégie de mobilité durable. C’est particulièrement vrai en ville, où l’offre de transports publics abondante permet de se passer de la voiture et de gagner du temps lors des trajets. Un autre avantage écologique des transports en commun est le fait qu’ils limitent le besoin en voies de circulation et en parkings, réduisant ainsi la bétonisation des sols.
Le covoiturage et l’autopartage, des solutions plus durables que la voiture individuelle
En dehors des grandes villes, les transports en commun sont souvent insuffisants pour remplacer la voiture individuelle. Dans ce contexte, les automobilistes ont tout intérêt à se tourner vers des solutions de covoiturage qui allient sobriété énergétique, convivialité et économies puisque le prix du trajet est divisé par le nombre de personnes transportées.
L’autopartage fait également partie des stratégies à adopter dans le cadre de la transition énergétique. Le partage de véhicules répond aux besoins de mobilité non couverts par les transports en commun ou le vélo, tout en limitant l’impact environnemental de la production automobile.
La voiture électrique, une solution bas-carbone à l’impact écologique controversé
Ces dernières années, la voiture électrique a le vent en poupe. En France, la part de marché des véhicules électriques est passée de 0,1% à presque 10% en 10 ans. L’utilisation de ces voitures présente l’avantage de ne pas émettre de CO2, ce qui semble en faire un moyen de transport bas-carbone. Cependant, de nombreuses critiques pointent du doigt les émissions de CO2 inhérentes à la production d’électricité qui alimente ces véhicules, ainsi que la pollution engendrée par la fabrication des batteries et les difficultés posées par leur recyclage.
Pour que la voiture électrique puisse pleinement participer à la protection de l’environnement, il est donc indispensable d’améliorer la conception des batteries et de développer des modes de production d’électricité bas-carbone, notamment par le biais des énergies renouvelables.
Le développement de modes de transport durables passera par les progrès techniques, mais également par des modifications des infrastructures et une évolution des mentalités. Plus le vélo et les transports en commun bénéficieront d’une bonne image, plus ces moyens de déplacement seront privilégiés par rapport à la voiture.