On connaît désormais le Nutri-score, qui mesure la valeur nutritionnelle des produits de supermarché, sur une échelle allant de A à E. Simple et claire, elle est compréhensible par tous en un coup d’œil.
L’industrie textile, pourtant l’une des plus polluantes au monde, n’a pas encore adopté de système similaire. Quand on sait qu’elle est responsable de 7% des émissions de gaz à effets de serre, et qu’elle est le troisième secteur le plus consommateur d’eau, on peut cependant chercher des vêtements produits de façon plus durable. Aussi, le Ministre de la Transition Écologique, Christophe Béchu, a annoncé la mise en place d’un Éco-score sur les vêtements, mis en place d’ici à fin 2023. À l’instar du Nutri-score, il permettrait de mieux informer les consommateurs sur l’impact de leurs choix.
La start-up française Glimpact, qui se présente comme « la plateforme digitale permettant l’évaluation de l’impact environnemental global des produits et des organisations », a été choisie pour développer le système de notation, les paramètres à prendre en compte, et la mesure de leurs inter-relations. Elle a été chargée de développer une méthodologie rigoureuse pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau, la gestion des déchets et d’autres facteurs environnementaux.
Cet Éco-score devrait encourager les entreprises à renforcer leur image de marque sur des critères RSE, autant qu’aider les consommateurs à prendre des décisions éclairées. Il n’est cependant qu’une partie de la réponse au problème de la pollution textile, à l’heure où seuls 1% des vêtements sont recyclés. Autre chiffre alarmant, publié par l’Ademe (Agence de la Transition Écologique) : en quinze ans, notre consommation de vêtements a augmenté de 40%, alors que leur utilisation diminuait d’un tiers.