Le pour et le contre des énergies renouvelables

Les énergies fossiles ont permis l’essor économique des Révolutions Industrielles, et la croissance que connaît le monde depuis. Mais elles représentent aujourd’hui un danger mortel pour la planète : elles nécessitent des ressources limitées et violemment disputées, et produisent des déchets, des particules fines, et des gaz à effet de serre, qui polluent l’air, l’eau, et dérèglent le climat. Le nucléaire, et les énergies renouvelables se présentent comme alternatives pour une croissance
plus soutenable.

Les énergies renouvelables particulièrement (éolien, solaire, biomasse, géothermie, hydraulique) sont prometteuses : produire de l’énergie sans polluer, de façon durable. Mais sont-elles suffisamment matures et efficaces pour être adoptées ?

Les émissions de gaz à effet de serre entraînent un dérèglement climatique, l’acidification des océans, l’érosion des sols, des dérèglements de la faune et de la flore et par conséquent des zoonoses, c’est-à-dire d’immenses menaces pour l’environnement et l’humanité. Covid-19, canicules record en Inde et au Pakistan, fonte des icebergs et du permafrost… les actualités ne manquent pas de souligner l’urgence d’une réaction. Le dernier rapport du GIEC laisse deux ans pour enrayer ce processus, sans quoi la hausse des températures ne pourra pas être maintenue sous les 2°C.

En plus de diminuer la production de gaz à effets de serre, les énergies renouvelables réduisent la pollution, et diminuent la production de déchets. Ce qui en nécessite toujours, en revanche, c’est leur construction et leur installation. Les batteries de panneaux solaires, le stockage de l’énergie produite, exploitent les terres et métaux rares, produits dans des conditions souvent désastreuses, au mépris de la terre et des hommes.

De plus, les énergies renouvelables demandent d’importants investissements : il faut y inclure le coût d’opportunité que représente l’abandon des centrales à charbon, en plus de constructions coûteuses et énergivores. Mais on peut espérer que cette situation ne dure pas : plus on investit dans les énergies renouvelables, plus leur coût marginal diminue. L’énergie solaire et éolienne sera bientôt moins chère au kilowatt/heure, coût d’installation inclus, que l’énergie fossile – mais il faut prendre en compte les différences liées au lieu, à l’ensoleillement, à la disponibilité des matières premières, à la capacité de stockage existante, les effets des éoliennes offshore sur la faune marine, les externalités négatives…

En bref, les sources d’énergie sont nombreuses, mais font partie d’écosystèmes complexes et inter-connectés. L’urgence climatique appelle au développement des énergies renouvelables, mais ce n’est pas une solution magique : il nécessite de prendre en compte les enjeux des énergies renouvelables et les multiples séries d’actions et rétro-actions.

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