C’est une révolution qui s’annonce dans le domaine du transport maritime mondial. Un grand pas a été franchi lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui s’est tenu à Paris les 7 et 8 juillet 2023, où une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement se sont réunis pour discuter des enjeux climatiques mondiaux.
Parmi les solutions évoquées pour lutter contre le changement climatique, la France a défendu la mise en place d’une taxe carbone sur le transport maritime. Un secteur, reconnu pour sa contribution non négligeable aux émissions de gaz à effet de serre, qui nécessite une profonde mutation.
Le transport maritime, un secteur à haut risque climatique…
Le transport maritime représente à lui seul près de 3% des émissions mondiales de CO2, soit autant que le secteur aérien. Un chiffre qui interpelle et qui a poussé les décideurs à agir pour réduire cet impact sur l’environnement.
Il faut dire que les navires de transport de marchandises sont de véritables usines flottantes, consommant d’énormes quantités de carburant et rejetant des quantités massives de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Un paradoxe pour un secteur qui se veut pourtant essentiel à la mondialisation et à l’économie mondiale.
…prêt pour une révolution écologique ?
Face à cette urgence climatique, les îles Marshall et les îles Salomon, particulièrement touchées par le changement climatique, avaient proposé dès 2021 l’instauration d’une taxe carbone universelle applicable à l’ensemble des navires dès 2025. Un prix de départ de 100 dollars par tonne de CO2 émis avait été envisagé, capable de rapporter entre 60 et 80 milliards de dollars par an selon les estimations de la Banque mondiale.
La France a soutenu cette proposition lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, avec pour objectif de donner un élan politique à cette démarche. Un engagement d’autant plus fort que le pays accueillait le sommet et que le président français avait déclaré en amont de l’événement que nous pouvions « faire une énorme différence pour la planète et contre la pauvreté ».
Une taxe carbone pour financer la transition écologique
L’idée derrière cette taxe carbone n’est pas seulement de faire payer les pollueurs, mais aussi de générer des fonds pour aider les pays les plus vulnérables à financer leur transition et leur adaptation au changement climatique.
Selon l’ONG Oxfam, cette taxe représenterait une « goutte d’eau » par rapport aux besoin réels, estimés à 3900 milliards de dollars par an pour les pays à faibles et moyens revenus. Des chiffres qui donnent le vertige et qui rappellent l’urgence d’agir pour faire face à ce défi majeur pour l’humanité.
Un pas de géant pour la planète
L’instauration de cette taxe carbone sur le transport maritime est donc une grande avancée dans la lutte contre le changement climatique. Elle souligne également la nécessité d’une coopération internationale pour réussir à relever ce défi.
Car en effet, le changement climatique ne connait pas de frontières et ne peut être résolu par un seul pays. C’est ensemble, en unissant nos efforts et en mettant en place des stratégies communes, que nous pourrons faire la différence.
La taxe carbone sur le transport maritime n’est qu’une première étape dans ce long chemin vers un monde plus vert et plus durable. Mais elle montre que nous sommes sur la bonne voie et que le monde est prêt à agir pour préserver notre planète.
