Le high-tech des ordures ménagères

Pour respecter les objectifs écologiques du gouvernement, la quantité d’ordures ménagères devrait avoir baissé de 15% d’ici à 2030. La métropole rennaise se veut pilote dans le domaine : elle a déjà commencé à remplacer les célèbres bacs verts par des poubelles noires, munies d’un petit capteur en plastique. Cette puce électronique devrait permettre de mesurer, par foyer, la quantité d’ordures émises. Elle pèsera la poubelle pleine, au moment du passage des éboueurs, puis la poubelle vide, pour faire la soustraction. 

À terme, cette technologie, dit de la pesée embarquée, devrait permettre d’adapter la tarification de la taxe sur les ordures ménagères. Mais Même Laurent Hamon, vice-président de Rennes Métropole, chargé de la question des déchets et de l’économie circulaire, pose les limites : « La tarification incitative, nous y réfléchissons, mais telle qu’elle est faite aujourd’hui en France, elle est surtout faite pour les zones rurales ». 

L’échéancier est donc large : la Métropole de Rennes se donne encore deux ans pour remplacer toutes les poubelles vertes, puis commencer la sensibilisation sur le sujet. C’est seulement à ce moment que ses élus réfléchiront à gonfler la facture des ménages qui produisent le plus de déchets. En zone rurale, quelques villages l’ont testé. À Bruc-sur-Aff, par exemple, cinquante kilomètres au Sud de Rennes, les habitants doivent payer entre 3 et 5€ pour toute levée supplémentaire, en sus des douze prévues par an. Résultat : en dix ans, la quantité de déchets par habitant a été divisée par deux, de 200 kg par an environ, à 82 aujourd’hui.

Quand on sait qu’un Français produit en moyenne 354 kg d’ordures par an, toute mesure qui permettrait d’avancer vers la réduction des déchets est en effet bienvenue ! 

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