Fast fashion, fat pollution

Primark, Zara, Shein… des noms qu’on ne peut plus éviter. Le phénomène de la fast-fashion s’appuie sur un renouvellement constant, des nouvelles collections de plus en plus rapprochées. Une forte demande menant à une surconsommation, des vêtements à prix très bas, accessibles au plus grand public, c’est le nouvel aspect de la mode : hystérique et éphémère.

Cela n’est pas sans conséquence : même si pour nous consommateurs il ne s’agit que d’un vêtement, il cache un processus complexe, au fort impact sur l’environnement.

Un impact social fort

1 135 travailleurs sont morts dans l’accident de 2013 du Rana Plaza, lors de l’effondrement d’une usine de vêtements au Bangladesh. Au niveau sociétal, la fast-fashion fait reposer ses bas prix sur des pratiques scandaleuses : négligence des règles de sécurité, non-respect du droit du travail, un salaire insignifiant, des travailleurs surexploités.

Des matières premières polluantes

L’impact est certes social, mais aussi environnemental. Remontons le fil de notre vêtement et observons l’impact de ce nouveau mode de consommation.

Comme tout vêtement, il nécessite des matières premières. Eau, pesticides, émissions de CO2 en grande quantité aident à satisfaire une demande toujours constante, toujours accélérée. Pour les matières premières comme pour le reste, il faut produire plus, plus vite. Il faut 2500 litres, soit dix-sept jours de consommation d’un Français en eau potable, pour fabriquer un t-shirt en coton de 250g, selon une étude menée par l’Unesco.  Les pesticides essentiels pour obtenir une meilleure rentabilité, et l’émission de CO2 dérive des fibres synthétiques qui proviennent pour la plupart du pétrole.

Arrive le stade de la fabrication avec ses nombreux produits toxiques : plomb, poussière de silice, cuivre, chrome, mercure afin de traiter le futur vêtement. Relâchés directement dans les eaux usées, ils affectent directement écosystèmes, biodiversité et santé des humains.

Le transport, source d’émissions de gaz à effet de serre

Une fois notre vêtement prêt (et notre planète déjà bien polluée…), comment le transporter jusqu’aux consommateurs ? Même si à lui tout seul il ne pèse pas lourd, on ne peut pas en dire de même de son empreinte carbone. Chaque année, le transport de vêtements représente environ 2% des émissions globales de gaz à effet de serre, plus que le trafic maritime et aérien touristiques réunis.

Malheureusement les dégâts ne s’arrêtent pas là, et se poursuivent une fois le vêtement entre nos mains. Le cycle de nettoyage : lavage, séchage, repassage consomme 12% de l’eau des foyers français.

Et pour finir, chaque année les européens se débarrassent de 4 millions de tonnes de textiles, 80% finissent jetés. Même si le recyclage tente de faire sa place, pour l’instant il n’arrive pas à suivre le rythme.

De quoi nous faire réfléchir lors de notre shopping…

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