Face à la menace du réchauffement climatique, certaines villes d’Europe ont choisi depuis déjà plusieurs années de se réinventer afin d’être moins polluantes. Espaces verts, pistes cyclables, transports écologiques, tri rigoureux des ordures… Chacune de ces agglomérations rivalise d’efforts pour protéger la planète et, par extension, améliorer la qualité de vie de ses habitants. Si les cités nordiques dominent sans surprise le top 10 des villes les plus écologiques d’Europe, elles ne sont pas les seules. Certaines villes du centre ou de l’ouest européen s’avèrent également de bonnes élèves !
Amsterdam, pour pédaler avec le soleil
Si les gens sont si heureux de vivre à Amsterdam, c’est peut-être parce qu’ils ont plus souvent qu’à leur tour l’occasion de pédaler au soleil… et grâce au soleil. En effet, depuis 2020, ils peuvent faire du vélo sur une piste cyclable équipée de panneaux solaires, lesquels leur permettent à la fois de recharger leurs deux-roues électriques et de se balader de nuit. Ils peuvent également opter pour des croisières gratuites au cours desquelles ils contribuent au nettoyage des canaux.
Stockholm, pour respirer à pleins poumons
Capitale de la Suède et des cyclistes, la ville de Stockholm a été la première à mériter le titre de Capitale Verte Européenne. Forte de ses 750 km de pistes réservées aux vélos, elle est une véritable invitation à enfourcher son deux-roues. Ou encore de rouler au biogaz, en bus, afin de contribuer à la baisse des émissions carbone, régulièrement contrôlées par le biais d’éco-bilans. Les espaces verts, dont 7 réserves naturelles, occupent 40% de l’espace urbain.
Zurich, pour économiser l’électricité
En Europe, la consommation moyenne d’électricité par habitant s’élève à 6300 watts. Les Zurichois, eux, pourraient bien avoir réduit leur consommation annuelle d’électricité à 2000 watts d’ici 20 ans. En effet, en matière d’énergie électrique, leur ville applique des restrictions aussi strictes que payantes. Aujourd’hui, on ne compte déjà plus que 4200 watts par habitant, soit 30% de moins que dans le reste de l’Europe.
Copenhague, pour gagner la palme de la neutralité
Depuis bien longtemps, les Copenhagois roulent à vélo. Leur ville est quadrillée de pistes cyclables qu’ils empruntent au quotidien pour se rendre à leur travail, faire leurs emplettes… et même emmener leurs enfants à l’école. À défaut, ils prennent les transports en commun, qui fonctionnent à l’électricité. Résultat, un taux en CO2 parmi les plus bas d’Europe et de grandes chances de gagner bientôt la palme de la neutralité en carbone !
Reykjavik, pour faire le plein d’air pur
Privilégiée par son environnement géographique, qui lui permet de s’alimenter entièrement aux énergies renouvelables, la capitale d’Islande est une véritable pionnière en matière d’écologie. Dès 1990, ses transports en commun sont motorisés à l’hydrogène, ce qui lui vaut aujourd’hui une qualité d’air exceptionnelle. Sans compter les 410 m2 d’espaces verts par habitant
Oslo, pour aider la planète à se rafraîchir
Si Oslo est la ville européenne dont le combat contre le réchauffement climatique est le plus efficace, ce n’est pas en raison de ses longs hivers et de ses températures souvent glaciales, mais plutôt grâce à sa politique stricte concernant les combustibles fossiles. Dont elle espère, d’ailleurs, pouvoir se passer à 100% dans un avenir proche. En attendant, sa production de gaz à effet de serre est la plus basse d’Europe.
Vienne, pour faire le plein d’énergie
Pour voir des vignes s’épanouir en plein centre-ville, c’est à Vienne qu’il faut aller. En aucune autre cité d’Europe le mariage semble aussi réussi entre ville et nature ! Plus de 2000 espaces verts, un record, jalonnent la capitale d’Autriche. Le soleil et le Danube, ou plutôt les énergies solaire et hydraulique, sont mises à contribution pour 70% de la production du pays. Mais Vienne a également sa place parmi les smart cities, puisqu’elle programme et contrôle électroniquement le tri de ses déchets. Résultat, la propreté est irréprochable en ville et le gaspillage est réduit au minimum.
Ljubljana, pour faire le plein de verdure
Avec son centre-ville sans voiture, ses 200 kilomètres de pistes cyclables et son taux d’espaces verts par habitant le plus élevé d’Europe, la capitale de la Slovénie mérite une place d’honneur parmi les villes écologiques. D’ailleurs, elle donne le ton à tout le pays, dont les efforts pour instaurer un tourisme durable ont été récompensés par la Commission Européenne.
Londres, pour sortir de la grisaille
Abonnée au gris, Londres est pourtant passée au vert dès 2003, avec la mise en place d’un péage limitant la circulation des voitures au centre-ville. Elle a poursuivi sur sa lancée écologique avec le label Green Tourism, destiné aux hôtels et restaurants qui œuvrent pour le développement durable. Les taxis londoniens circulent à l’électricité depuis 2017 et, en 2019, la capitale britannique a reçu le titre de première ville Parc national du monde, pour ses 170 km² d’espaces verts.
Angers, pour jardiner en ville
Élue en 2020 comme la ville la plus verte de France, Angers mise en grande partie sur ses jardins publics et privés, tout en limitant le recours aux énergies fossiles et aux substances polluantes. Ainsi, oui au jardinage en ville, mais avec de strictes limitations imposées à l’arrosage automatique et à l’utilisation de pesticides.
Multiplier les jardins, privilégier les énergies renouvelables, trier les déchets… pour transformer les villes d’Europe en lieux non seulement verdoyants, mais aussi propres et fonctionnels, les voies sont multiples. Et les nouvelles technologies ne sont pas en reste ! En effet, de plus en plus de smart cities voient le jour, tablant sur le numérique pour réduire leur impact environnemental. La preuve par 10 que nature, urbanisation et technologie vont bien ensemble !